Acte 2 du choc des savoirs alors que nous attendons que le
rideau soit baissé Depuis la rentrée scolaire,
la réforme des
"groupes de besoin" est entrée en application dans les collèges. Sa
mise en place controversée en 6e et 5e s'est heurtée à la réalité du terrain, à
la résistance des conseils d'administration dans un climat scolaire qui se
dégrade de plus en plus. Alors que l'on attend de la sagesse, de l'apaisement,
de la concertation, notre fédération découvre par des annonces ministérielles
la mise en œuvre de l'acte 2 du choc des savoirs.
Après un entracte dû à l’absence de gouvernement à la
rentrée, la machine s’emballe à nouveau :- Le brevet des collèges redevient une
haie à franchir pour accéder au lycée ;- La classe préparation seconde fait son
retour après son abandon par l’ancienne ministre de l’Éducation nationale ;- Le
bac est une nouvelle fois réformé probablement pour permettre à l’enseignement
supérieur de disposer de repères fiables pour sélectionner ses candidats avec
la création d'une épreuve anticipée de mathématiques.
La pression va encore
s’accentuer au lycée, notamment en première alors que nombre d’élèves sont déjà
au bord du point de rupture. Tout ceci sans aucune concertation. Il avait été
promis aux parents de l’école publique, aux membres de la communauté éducative,
de l'écoute et de la considération.
Force est de constater que ce n'est pas le cas. La FCPE ne
s’y résout toujours pas et rappelle que son recours contre le choc des savoirs
est en ce moment même en cours d'instruction devant le Conseil d'Etat. Notre
fédération entend y maintenir plus que jamais ses positions et continuera à
faire entendre sa voix pour reconstruire un service public afin que l'éducation
soit à la hauteur des besoins des élèves ainsi que des attentes des familles.
En effet, depuis près d’un an, la communauté éducative a
largement rejeté le choc des savoirs, considérant que cette réforme n'allait
rien apporter de bon aux élèves ; pire qu'elle allait consolider une école du
tri des élèves, une école de la compétition en niant tout ce que les sciences
de l'éducation prônent de négatif sur de tels groupes de niveau qui ne disent
plus leur nom.
Cette réforme a donc été imposée aux forceps à la communauté
éducative, exaspérée par une avalanche de réformes, dans une école publique
ébranlée par un manque de moyens criants et avec de nombreux chantiers à ouvrir
d'urgence pour apporter des réponses immédiates, concrètes aux besoins des
élèves et aux attentes de toute la communauté éducative.
Aucune considération
n'a été portée au refus des membres du Conseil supérieur de l'éducation et aux
centaines de mobilisations dans les territoires. Pourtant, c’était il y a moins
de six mois... Notre fédération demande que son exigence d'un réel débat
démocratique autour de l’école publique soit entendue et renouvelle son appel à
l’organisation d’une convention citoyenne pour apporter des réponses pérennes
et capables de faire consensus à l’échelle de la nation.
Contact presse FCPE : Laurence Guillermou : 06 82 81 40 82 / fcpecom@fcpe.asso.fr